Malgré les élections présidentielles de juin dernier, l’Afghanistan n’emprunte pas le chemin de la stabilisation politique.
Après un prermier tour en avril, le second, en juin, n’a pas réussi à départager les deux finalistes : Abdullah Abdullah (soutenu par les Tadjiks du nord du pays) et Ashraf Ghani (un Pachtoune du sud du pays). Les deux hommes revendiquent la victoire et ont été contraints par les États-Unis à un accord pour un gouvernement d’unité nationale, afin d’éviter que leur rivalité ne tourne à l’affrontement armé.
Les talibans espèrent pouvoir tirer profit de l’instabilité qui règne dans le pays en multipliant les attaques.
Plusieurs centaines d’entre eux, lourdement armés, ont lancé une attaque contre les forces de Kaboul dans la province de Lôgar au sud-est de la capitale. Niaz Mohammad Amiri, gouverneur de cette province craint qu’ils n’arrivent à se rendre maître de ce petit territoire proche des régions tribales pakistanaises, zones en lutte à la fois contre le pouvoir afghan et pakistanais.
Le successeur d’Hamid Karzaï devra faire face au départ de la majeure partie des troupes de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) prévu pour fin 2014, sauf s’il accepte de signer l’accord bilatéral, en suspens depuis plusieurs mois et qui prévoit le maintien d’un contingent de plusieurs milliers de soldats états-uniens sur le sol afghan.
Les forces talibanes ont notamment fait du départ de toutes les forces armées étrangères, le principal motif de leur lutte armée.