L’ex-urgentiste était accusé d’avoir empoisonné sept patients en fin de vie. Ses avocats ont salué une « décision énorme ».
Serrant fort la main de son avocat, Nicolas Bonnemaison remercie les jurés de plusieurs hochements de tête, ému. Au terme de trois petites heures de délibéré, la cour d’Assises des Pyrénées Atlantiques vient de l’acquitter pour l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés. À la sortie de l’audience, acclamé par une foule de soutiens, et précédé d’une horde de journalistes, le Dr Bonnemaison est resté silencieux, impénétrable.
Les avocats avaient prévenu hier lors des plaidoiries : quelle que soit la décision, il n’y aurait « ni martyr, ni héros ». Sa défense, elle, a choisi d’ouvrir le débat : « Cette décision est énorme car elle intervient en même temps que l’affaire Lambert, parce que ça va obliger les politiques à aller peut être un peu plus vite », a lancé Benoit Ducos-Ader. Et Arnaud Dupin de renchérir, « cette justice doit être entendue par les politiques, qui se lancent aujourd’hui dans des commissions pour ne rien faire ! »