Dans le 93 : le calvaire d’une libraire
31 octobre 2011 02:46, par OlivierLe problème fondamental est que nous tous, quels que soient la couleur de notre peau, notre religion, notre "communauté" d’origine, nos convictions politiques, ou que sais-je encre, nous naviguons à l’aveugle s’agissant de ces questions.
Et la catastrophe vient du fait que ce genre de sujet nous force, en quelque sorte, à prendre parti, au milieu de cette mare d’incertitudes.
On écoute tel ou tel, mais sans jamais être en réelle connaissance des faits exacts et prouvés. C’est le règne de la parole, pas celui des faits.
De ce règne absolu de la parole découle un réseau croisé de suspicions, méfiances, amalgames. Bref, essentiellement des approximations que nous cherchons à établir à partir d’indices que nous sommes libres de choisir sans véritable rigueur ou contrainte rationnelle.
Or nous sommes au coeur d’une période de crise et de dysfonctionnements qui nous force à nous déterminer, et cet état de crise est de nature à nous croire en droit de prendre des libertés en matière de rigueur intellectuelle : comme c’est urgent et qu’il faut se déterminer, alors nous nous sentons libres de juger hâtivement.
La raison, donc, recule, et qui en profite ? : ceux qui veulent foutre le bordel :
commencez par détraquer un peu une société ;
puis ôtez (ou ne donnez pas) à la masse l’accès au faits prouvés ;
abaissez, au passage, l’exigence de rigueur intellectuelle générale ;
puis faites jaillir des allégations, par tel ou tel, sur des sujets à propos desquels les gens cèderont à la précipitation dans le jugement.
=> ensuite, laissez la sauce prendre, car si vous avez bien manoeuvré, vous avez précipité cette société dans un cercle vicieux.
Conclusion :
=> Soyons d’une rigueur intellectuelle absolue.
=> Forçons les institutions (police, justice, ...) à faire leur travail.
=> Raisonnons sur des statistiques vérifiées et revérifiées, mais jamais sur des anecdotes.