Paul McCartney sur la place Rouge
11 février 19:52, par Lames d’acierVivre à l’occidentale, c’est l’aspiration profonde des peuples dont le mode de vie est rythmé par la recherche des faux plaisirs du consumérisme. Le pass sanitaire fut le césame qui leur permit de renouer avec la vie d’avant et de partir en vacances s’étourdir dans la frénésie nihiliste de la modernité avec son cortège de clichés sur la liberté ou le bonheur et de réflexes comportementaux liés aux modes. En voyant le peuple russe s’enthousiasmer devant un « ex-membre » des Beatles pousser la chansonnette « back in the USSR », on comprend que russes et américains ont été formés dans un même moule matérialiste et que ce qui les distinguait, c’était une différence de niveau de vie. Le coup d’état brisé dans l’œuf , dans un Moscou infesté d’agents américains, marqua le point de non retour « in the USSR ». Car, il y eut une période, en Russie, où tous les rêves étaient permis. Les prémices d’une liberté retrouvée parcourait toute la société.La jeunesse héritait d’un pays à reconstruire sur les bases de l’économie de marché, ou bien en rupture avec le libéralisme.Sans le sou, elle goûtait à petites doses aux vraies fausses joies du libéralisme qui s’édifiait péniblement sur les décombres d’un communisme agonisant dont les derniers soubresauts laissaient craindre qu’on ne l’ait enterré trop tôt. Les étrangers qui se précipitaient en Russie pour dépecer les restes du cadavre avaient l’étrange sensation que le temps était suspendu à leurs désirs les plus fous. Moscou offrait un concentré de ce monde en devenir. Dans la boîte casino Metalitza se côtoyaient les aventuriers, un tantinet mafieux, venus chercher fortune et les américains qui hantaient les administrations d’état vers la fin de la présidence Eltsine . Il y avait un nombre incalculable de filles russes qui virevoltaient tels des papillons de nuit dans les endroits à la mode, comme happées dans le tourbillon de la vie nocturne ! En plus, elles avaient du chien ! Et le sens de l’aventure ! Il y avait un bateau sur la Moskva où l’on se réveillait le matin au son du cri des goélands qui tournoyaient au-dessus du fleuve enveloppé dans son manteau neigeux ! Il régnait à Moscou une ambiance surréaliste de ruée vers l’or où les nuits appartenaient à des créatures irréelles qui émergeaient des brumes du communisme pour se précipiter à corps perdu vers le mirage d’un monde capitaliste balbutiant. Elles avaient le désir inavoué de se rôder aux mœurs corrompues de l’occident laïcisé !