Le prisme biblique et la lumière nietzschéenne
1er février 08:25, par AmiIl est impossible pour un chrétien de distinguer YHVH et Jésus ; c’est bien la deuxième personne de la Trinité, le Logos, qui parla à Moïse dans le Buisson Ardent, et qui s’incarna dans la chair de la Vierge Marie.
YHWH veut dire « Je suis celui qui est » ; c’est le même « Je suis » que prononce Jésus lorsqu’il dit « Avant qu’Abraham fut, Je suis ». Les scolasticiens y ont reconnu l’Être pur d’Aristote. Il y a, en outre, un rapport ésotérique entre le Nom de Jésus (YHsWH) et le Nom de Dieu (YHWH).
Lorsque Jésus révèle la « lumière incréée » du Logos au Mont Thabor, devant Pierre, Jacques et Jean, il est entouré de Moïse et d’Elie, la Loi et les Prophètes.
On ne peut pas comprendre le christianisme sans comprendre la mission du judaïsme, qui est l’Incarnation du Messie / Logos. Cela est clair chez les Pères de l’Église, chez Origène, et même chez Saint Paul, qu’on ne peut pas soupçonner de « philosémitisme ».
Même Mahomet, représentant de la « lignée d’Ismaël » et ne reconnaissant pas directement Jésus comme Messie (quoi qu’attendant son « retour » à la fin des temps), reconnaît la légitimité des prophètes juifs. Le Dieu unique est le Dieu « d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ».
La question ne porte donc pas sur le Dieu « grand et redoutable » de l’Ancien Testament, qui se fait proche dans le Nouveau Testament (en vertu de l’Incarnation), mais sur le chemin qu’a pris le judaïsme après la naissance du christianisme.
L’Eglise catholique reconnaît Israël comme État politique et « foyer pour les Juifs », mais pas comme État religieux. Cela est impossible puisque l’Eglise est elle-même le Nouvel Israël. Le « troisième temple » est le Corps du Christ. Tout cela a été précisé par le pape Benoît XVI.