11 Novembre : connaissez-vous Raoul Magrin-Vernerey, dit Ralph Monclar ?
11 novembre 2022 19:48, par REXLe gènèral qui a fait la guerre avec le grade de lieutenant colonel.
L’occasion de rappeler le courage des combattants du bataillon français de l’ONU, BF/ONU, un bataillon d’infanterie formé de militaires volontaires de l’armée française et de l’Union française issus de toutes les armes et des réserves qui intervint pendant la guerre de Corée.
En 1950, Raoul Magrin-Vernerey, dit Ralph Monclar, général de corps d’armée, à la veille de sa retraite, se porte volontaire pour commander le Bataillon français de l’ONU en cours de formation pour intervenir en Corée et échange ses étoiles contre les 5 galons panachés de lieutenant-colonel pour pouvoir le faire.
Durant la guerre de Corée, en tant que chef de la 8e armée, le général américain Matthew Ridgway lance une contre-offensive des troupes de l’ONU qui aboutit à la reprise de Séoul le 14 mars 1951, puis permet de repousser les Nord-Coréens et l’Armée chinoise au nord du 38e parallèle, début avril.
Après cette contre-offensive réussie , le mouvement communiste international accuse les Américains d’utiliser des armes bactériologiques contre la République populaire démocratique de Corée et la République populaire de Chine.
Cette fausse accusation, contestée par l’armée des États-Unis, n’empêche pas les médias français, notamment la presse communiste, de surnommer le général américain « Ridgway la peste » ou « le général microbien ».
Le 28 mai 1952, le Mouvement de la paix, alors dirigé par des communistes, appelle à une manifestation à Paris contre la venue de Ridgway en France, à l’occasion de sa nomination à la tête des forces alliées en Europe, sous l’égide de l’OTAN.
La manifestation de masse implique de nombreux sympathisants communistes et dégénère rapidement en affrontements avec les forces de l’ordre, faisant de nombreuses victimes.
Le soir même, Jacques Duclos, alors numéro un du Parti communiste français, en l’absence de Maurice Thorez, en convalescence à Moscou, est arrêté, puis inculpé pour atteinte à la sûreté de l’État après la découverte dans le coffre de sa voiture d’un cahier sur lequel le leader communiste prenait ses notes du secrétariat et du bureau politique du PCF. Il y avait écrit : « Nous travaillons pour la défaite certaine [de l’armée française] au Viêt Nam, en Corée, en Tunisie. » ...