Objectifs et stratégie de Vladimir Poutine – Régis Chamagne
2 novembre 2022 19:22, par ProtégeonslaPalestine Dans l’introduction, on lit que « tout le monde évoque une guerre existentielle » : Absolument, y compris la presse la presse américaine de grand chemin, que l’on ne saurait soupçonner de putinolâtrie. Ainsi le New York Post entérine t-il l’idée d’une fracture des valeurs, d’un schisme axiologique entre la Russie conservatrice et l’Ukraine moralement permissive. https://nypost.com/2022/10/06/ukrai...
Ici, le New York Post nous apprend qu’une dizaine de milliers de Kiéviens ont prévu de se réunir sur les hauteurs de la ville et d’y organiser une orgie sexuelle de masse, si jamais Poutine avait recours à l’arme nucléaire : les participants, inscrits sur Telegram, arriveraient munis d’un bracelet dont la couleur indique l’orientation sexuelle et la nature des actes auxquels ils sont ouverts.
Cette conflagration orgiaque, cette frénésie copulatoire, libertaire, apocalyptique, est présentée comme un rituel de conjuration de la mort chimique. Pour ma part, j’y vois un suicide collectif prémédité où les orifices vaginal, bucal et anal deviennent le tombeau d’une résistance sans panache, parce que dénuée de ce sybaritisme raffiné qui distingue les authentiques hédonismes. Que les bacchanales (zéro jeu de mots) sont tristes, en Ukraine occidentalisée !
Dans la conclusion, on lit l’expression « manœuvre de déception » : Non, monsieur, la langue de Molière ne valide pas un tel anglicisme. L’expression est vide de sens en français, qui ne manque pourtant pas de termes pour traduire votre pensée. Auraient pu convenir :
Tromperie
Duperie
Tactique fourbe
Stratégie d’enfumage
Supercherie dans la manœuvre
Manœuvre sournoise
Le deception anglais (idée d’induire volontairement en erreur) n’équivaut donc pas à la déception française, qui ressortit du désappointement.
Notons que la langue française compte une douzaine de synonymes qui traduisent fidèlement l’idée de tromperie, tandis que la langue de Shakespeare, plus ronflante mais aussi plus indigente, ne compte que 3 synonymes fidèles au sens initial. Il en découle que le français est conceptuellement plus riche que l’anglais. Tous les linguistes le savent, il n’y a guère que les Français pour oublier le trésor qu’ils ont reçu en héritage.