Entretien avec Étienne Chouard : la Constitution, le complotisme, les trahisons de la gauche
13 juin 2022 16:12, par MivilleJe trouve absolument odieux le traitement qui a été fait à Étienne Chouard par Enthoven lors de l’entrevue animée par Denis Robert. Pour moi il n’y a ni pardon ni oubli envers les auteurs de cette mise en situation. Je crois qu’au premier mot de cette question complètement hors sujet de l’holocauste j’aurais arrêté l’entretien net et aurais laissé tout ce plateau sur le carreau (une autre question que l’on pose souvent au même effet est sur le mariage homo ou sur les trans).
Ceci dit je trouve le discours d’Étienne Chouard, pour intéressant qu’il soit par ses questions posées, complètement hors sujet par les temps qui courent, et aussi, c’est à souligner, empreint d’à peu près tous les poncifs et préjugés enseignés à une autre époque par les manuels scolaires de Fernand Nathan à un grand public destiné à rester demi-cultivé.
Athènes qui aux yeux de Chouard semble un horizon démocratique indépassable ne mérite en fait pas plus sa bonne réputation auprès de naïfs comme lui que Voltaire en tant que prétendu apôtre de la tolérance en a eu aussi longtemps auprès des mêmes clients. En résumé Athènes était la cité grecque dont l’existence se résumait le plus exclusivement à la finance et à la magouille.
Passer à côté du fait que cette cité recrutait ses citoyens habilités à voter sur la base d’une initiation pédophile, tout comme du fait que cette cité doit son prestige subséquent chez les modernes au fait que les patriciens romains en avaient fait leur destination touristique prostituée de luxe (un genre de Marrakech), est pour le moins une assez grave faute d’attention de la part d’un passionné de la Grèce.
Même si l’UE n’est pas un système d’ambition démocratique pour un sou, la démocratie même la meilleure est par ailleurs un instrument complètement inadéquat pour contrer ses méfaits : il n’y a qu’à voir la Suisse (et aussi la Californie aux USA qui va encore plus loin en démocratie directe) qui dispose du RIC et n’en vote pas moins que plus conformément encore aux directives des boîtes à idées de Zürich, de Genève et de Davos.
Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument et le pouvoir absolu soi-disant disant donné au peuple corrompt le peuple absolument : la masse consultée penchera toujours dans le sens voulu par l’argent et par ses instincts communs les plus bas et les moins généreux. Quand bien même si le peuple serait majoritairement bon la loi statistique de Gauss fait que le point du 10% le plus médiocre prévaut quand même.