"BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et BPCE tiennent l’État en otage"
17 novembre 2020 15:45, par nicolasjaissonPrétendre qu’une banque tient l’Etat en otage n’a aucun sens car la banque n’existerait pas sans l’Etat. L’Etat a fait la choix en 2008 de sauver les banques pour sauver l’économie à défaut de sauver l’Etat de lui-même, ce qui aurait supposé de réduire drastiquement les dépenses. Or il n’en a rien été puisque les dépenses de l’Etat ont littéralement explosé depuis 2008, dans le cadre des politiques d’austérité, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes. En effet dans tous les Etat du sud de l’Europe, mais aussi en Angleterre ou aux Etats-Unis, on constate un emballement de la dette par rapport au PIB du fait du financement des dépenses publiques par la dette à des taux minimaux, voire négatifs rendus possible par le rachat massif des actifs de dette bancaires par la BCE. Or plus l’Etat se finance par la dette de marché et plus les banques ont droit au refinancement de leurs actifs par la BCE, car sans cela leurs actifs de dette deviennent non rentables et donc les banques ne peuvent plus acheter de la dette publique pour cause d’insolvabilité. En fait les banques servent de paravent à une économique socialiste financée par la monnaie primaire de la banque centrale distribué via les crédits bancaires dans le cadre d’une économe de plus en plus en plus administrée par l’Etat, comme l’illustre parfaitement la crise Covid. La totale dépendance des banques vis à vis de l’Etat en fait de simples relais de financement pour la banque centrale qui suit les directives de la Commission dans la répartition des capacités de financement en fonction des priorités mondialistes, comme la lutte contre les gaz à effet de serre, la transition écologique, les objectifs 2030 des accords de Paris, etc. Ce modèle économique en rappelle d’autres qui ont été suivis invariablement de désastres comme l’économie soviétique des années 1920, avant que le New Deal ne la remette sur pied, l’économie cubaine, l’économie chinoise du "grand bond en avant" avant l’arrivée de Wall street, etc, se traduisant invariablement par le gaspillage budgétaire et la stérilisation de la création de valeur réelle au profits d’objectifs ubuesques dictés par une idéologie prométhéenne devenue folle. Donc parler de banque au sens d’une économie libérale est une absurdité dans une économie où les moyens de financement de marché sont nationalisés par la banque centrale, par des rachats massifs récurrents de titres, au profit d’une économie planifiée par l’Etat converti au socialisme vert.