"Depuis déjà deux générations, « la jeunesse », à savoir une partie de la population, est isolée par les manipulateurs de l’opinion publique et de la consommation."
Tout est dit. Comment ose-t-on encore appeler "révolution" des émeutes du désire, de l’envie consumériste, de l’avidité pour la matière ? Comment ose-t-on nous amuser avec des émeutes sociétales en les faisant passer pour des révolutions sociales ?
La jeunesse moderne ne pourra se livrer à la geste révolutionnaire que lorsqu’elle aura su se détacher des scories de la modernité. D’une jeunesse qui passe son temps à se mirer le "moi" dans des écrans d’I-phone, d’I-Pod, de TV ou d’ordinateur, on ne peut pas attendre de révolution.
La seule chose que l’on peut attendre ce sont des émeutes d’enfants capricieux qui veulent pouvoir assurer à leurs désirs soigneusement entretenus par le système, l’interminable cohorte émotionnelle addictive.
La vraie révolution aujourd’hui c’est déjà de se passer de la technique totalitaire, des boîtes à plaisirs narcissiques stupéfiantes qui endorment les consciences dans un cercle vicieux interminable et bêtifiant.