Abbé Beauvais – Foi catholique et engagement politique
2 avril 2019 19:12, par AB1.
Derrière ce discours très « magistral » et parfait sur le plan théorique, n’y manquerait il pas une bonne dose de Mystagogie au plus haut niveau pour le rendre opérationnel ?
C’est très bien de vouloir « reprendre le pouvoir » au nom de principes divins ou surnaturels, mais quand, comment et pourquoi l’Eglise catholique a t’elle commencé à laisser filer ce pouvoir légitime au point de se faire définitivement « dégager » de la gestion de la vie publique ?
Le mal porte un nom, celui de pensée profane, dont la première victoire - celle qui lui permettra de « prendre pied » en Occident - fut la Réforme protestante et son concept fondateur, celui de « libre-examen » des Ecritures, matrice de toutes les « erreurs » à venir, à savoir : sécularisation progressive de la Philosophie et de la Science (toutes deux désireuses de se constituer en disciplines autonomes, c’est-à-dire indépendantes de tout principe directeur d’ordre supérieur, qu’il soit religieux ou métaphysique) ; le Mécanisme cartésien (antichambre du matérialisme philosophique et scientifique à venir) ; le Rationalisme des Lumières (ou la victoire définitive de l’athéisme en philosophie) ; le Scientisme du XIXe siècle (ou la victoire définitive du matérialisme dans l’organisation pratique des choses). Dans un autre registre, on pourrait ajouter à cette liste la Renaissance (ou l’occasion pour une certaine Antiquité païenne de se réactualiser sous une forme christianisée). Voilà pour les phases essentielles.
En gros, tout ce qu’il est convenu d’appeler la « Modernité », dont le point culminant est aujourd’hui le tout à l’Economie ou le Règne de l’Argent.
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