Macron a-t-il résisté au CRIF ?
22 février 2019 08:30, par Domino
Il faut savoir aussi que le 6 décembre 2018, le conseil Justice et affaires intérieures de l’Union européenne (UE) a adopté, sans débat, une déclaration sur la lutte contre l’antisémitisme et la protection des communautés juives en Europe. L’article 2 de cette déclaration invite les États membres à adopter la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA).
À ce jour, huit États européens ont adopté la « définition IHRA » de l’antisémitisme : la Roumanie, l’Autriche, l’Allemagne, la Bulgarie, la Slovaquie, l’Italie, le Royaume-Uni, ainsi que, hors UE, la Macédoine. Les dégâts, déjà visibles au Royaume-Uni et en Allemagne, sont encore à venir dans nombre de ces pays.
En France, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) avait été particulièrement claire dans son rapport annuel sur le racisme paru en mai 2018. Son avis était défavorable à l’adoption de la définition de l’IHRA pour deux raisons : définir chaque type de racisme est contraire à la tradition juridique française, et, tout en restant vigilant, il faut se garder de toute instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme.
Mais la CNCDH n’est que consultative, n’est-ce pas...