Smic, CSG, heures sup : Macron lâche du lest
12 décembre 2018 00:37, par A human of ZinComme je n’ai pas la télé, on l’a religieusement écouté à la radio.
Donc, le type est le 8ème Président de la Ve République et fait une allocution :
1 ) Séquence émotion - voix de prêtre, Emile Zola qui nous chante Ramona, sentimentalisme, une phrase sur deux qui commence par "Je".
Inflexion de voix : émotion. Durée : 6 mn.
2 ) Séquence campagne présidentielle mais 18 mois plus tard - on rase gratis, vous allez voir ce que vous allez voir, une phrase sur deux qui commence par "Je".
Inflexion de voix : dynamisme et espérance. Durée : 6 mn.
Un torrent de 12 minutes d’eau tiède préparé par ses conseillers en communication, qu’il a répété au moins trois fois pour pouvoir émouvoir au fond des chaumières, même les pas chauffées.
Encore et toujours du spectacle et de l’endormissement de foule, "Le marchand de sable est passé", comme l’a si bien dit un commentateur ici.
Le type est *Président de la République*, et propose des mesurettes hors-sol en se prenant en plus pour un personnage de télé-réalité, limite victime de la situation ; à la fin, c’est à peine si on n’écrase pas une larme de tristesse sur son pauvre sort.
D’ailleurs, la classe médiatique est revenue en plein renfort du président exemplaire ce soir sur le service public de radio, ils sont tous à fond derrière lui.
Alors qu’ils l’ont jouée calmos et démago sur les pesants-mais-incontournables Gilets jaunes toute la semaine dernière, en prévision de l’acte IV ("Le téléphone sonne", sur France Inter, avec l’inénarrable Fabienne Synthèse - car c’est une synthèse) (qui recycle ses emballages).
La Ve est vraiment tout-à-fait devenue une république de merde, si je peux me permettre.
Si on avait encore besoin d’un signal magistral de la décadence du pays, c’est fait.