Marine Le Pen et Matteo Salvini lancent le "Front de la liberté"
9 octobre 2018 09:48, par nicolasjaissonSi l’Italie a raison de se battre contre l’Allemagne qui essaie de lui refiler ses migrants, par contre elle a tord de compter sur le même pays pour payer ses dettes. L’Italie sait parfaitement que le soutien de la BCE est indispensable au refinacement de sa dette qui autrement s’effondrerait avec une hausse vertigineuse des taux entraînant de facto la faillite de l’Etat italien et des banques. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. C’est la raison pour laquelle l’Italie use de solutions de travers comme le développement des transferts interbancaires en monnaie cryptée, actuellement en phase de test, en partenariat avec les grandes banques européennes.Ceci dit, inventer une nouvelle monnaie basée sur la dette ne résout rien sur le fond qui est de réformer de fond en comble l’appareil d’Etat et le mode de financement de l’économie italienne. On oublie trop souvent que le contrôle de Bruxelles ne s’arrête pas au budget et à la monnaie, mais concerne aussi les activités économiques dans lesquelles se spécialisent les Etats membres. L’Italie sera donc forcément amenée à sortir non seulement de l’euro mai aussi des autres domaines de compétence entre les mains de Bruxelles, dans le cadre d’une renonciation globale au socialisme de marché qui finançait l’économie avec les ressources financières tirées des marchés obligataires. Il va falloir revenir à une conception plus saine de la création de valeur et au respect de l’outil de travail détenu par les entrepreneurs privés sans lesquels il n’y a pas de prospérité réelle. Il serait temps que ces politiques dits alternatifs expliquent aux Européens que le temps du modèle économique fondé sur la redistribution/spoliation est révolu, parce que le socialisme même financé par les marchés, a toujours abouti à des catastrophes. Il va falloir que l’Etat arrête de manipuler la monnaie sous prétexte que les banques sont indispensables au fonctionnement de l’économie dirigée par les dépenses de l’Etat (la dette d’Etat sert de collatéral aux dettes créé par les banques !). Sans cette remise en question fondamentale du modèle économique et social, il est vain de se perdre dans des discours grandiloquents sur les valeurs de l’Europe. L’Allemagne l’a bien compris dont les industriels joue à fond la carte russe. Evidemment, les autres se sentent frustrés de parts de marché qui leur sont refusées par Bruxelles (cf. https://www.youtube.com/watch?v=JQQ...)