Londres sacrifie-t-il ses relations avec Téhéran sur l’autel des ventes d’armes ?
14 décembre 2016 20:01, par SherlockLes ventes d’armes sont un outil, certes rentable, mais pas le mobile.
D’un côté des fournisseurs de produits pétroliers, six monarchies enclavées par voie de terre. De l’autre un marché demandeur, l’UE. Entre les deux la Grande Bretagne, empochant des bénéfices sur l’exploitation, la transformation, le transport maritime, la distribution et même les fluctuations de taux (l’International Petroleum Exchange, la bourse des valeurs énergétiques européenne, est basée à Londres).
Tout va bien jusqu’au moment où l’Iran, pays non-enclavé, peut exporter son pétrole par voie terrestre (moins risquée et coûteuse), soit par la route orientale (Kazakhstan, Russie, Allemagne), soit occidentale (Syrie, Turquie, Grèce).
D’où divers conflits régionaux et autres sanctions économiques internationales, pour éviter que les bénéfices ne passent dans d’autres mains que celles de BP et surtout que la production iranienne ne vienne perturber les efforts de contrôle des prix du marché par ces monarchies, parfois sous influence des US. C’est le sens de la menace voilée : "si vous n’achetez pas nos armes pour équiper vos mercenaires, afin de déstabiliser la région avec notre soutien politique, la concurrence va nous passer devant".