Pour Sonia Devillers de France Inter, c’est la propagande ou le complot
15 novembre 2016 00:03, par Themistocles
Ce basculement du métier de journaliste en celui de propagandiste est une constante.
Ecoutons ce que dit Roberto BUERIA-JULIAN dans son ouvrage sur la guerre civile espagnole : "Le choc des deux Espagne".
"La répression va continuer longtemps après la fin de la guerre.
On charge le gouvernement de Franco, voire uniquement Franco, de la responsabilité de cette répression.
Les choses ne furent pas si simples : dans l’administration, dans la police, des places restaient vacantes alors que dans l’armée on démobilisait. Alors une lutte acharnée allait s’installer soit pour investir les places libres, soit pour conserver ses galons.
Tous ces braves gens voulaient être agréables au nouveau pouvoir, d’où le climat de délation, de zèle, et de servilité qui s’instaura.
A cela s’ajouta les vengeances (et il y avait tant à venger !) ainsi que les convoitises matérielles, amoureuses … (p. 285-286)
Tous ces gens, conscients du pouvoir que leur donnait le régime franquiste, en abusaient. Il n’y avait pas UNE dictature, mais des milliers de petits dictateurs, zélés, imbus d’eux-mêmes, menaçants.
Cette servilité s’épanouissait surtout chez les journalistes. (p.287)