AC/DC revient avec Axl Rose, et Carlos Santana avec ses musiciens de Woodstock
21 avril 2016 09:25, par Mojo RisinAlain Soral a consacré un édito au rock en début de ses nouvelles vidéos. Il y est question de rock ouvrier, d’underground des années 70 (Kevin Coynes !), des apports novateurs d’un Bowie.
Concernant AC/DC, il est évident dès qu’il ouvre le bec que ce freak dégénéré d’Axl est outillé pour le job. Pas seulement une question de technique, de faire le bon couinement sur le bon riff. Axl possède une vertu qui manque à ce brave routier de Brian : une poésie vénéneuse qui ranime la foi. Il est évident qu’ Angus Young le sent. Axl sur ce trône, infâme de mauvais goût (décoré par une accumulation de grattes - un rêve d’adolescent en pleine branlette égotique), Axl, les guibolles brochées, peut sauver AC/DC de la routine milliardaire. Il peut leur faire dire une dernière fois que tout est possible, qu’on va leur mettre au cul et que, dans ce monde-là, les gonzesses ne sont pas toutes des radasses. Comme disait l’autre, it’s only rock’n’roll but I like it.
En revanche, je ne suis pas d’accord sur le diktat nostalgique imposant que les sixties-seventies seraient l’apogée. Trop compliqué pour un seul commentaire. Mais le courageux qui saura voyager passera d’un Hank William (Rimbaud Country) au Nebraska de Sprinsteen, des chanteurs rives gauche des années 50... aux artistes de notre temps. Il suffit de bouger pour trouver des talents comme s’il en pleuvait. Derrière les Nashville Pussy (vus récemment dans un petit club...), il y a des cohortes de garageux et de métalleux. Des tonnes de groupes de toutes plumes et de tous poils jouent ! Pour moi ce sera Spain, le groupe méditatif de Josh Haden (fils du contre-bassiste Charlie Haden), ou encore Vic Chesnutt.Et tant d’autres.
En revanche l’époque, les nouveaux médias ne transformeront plus jamais des mods abrasifs en pharaons pathétiques (les Who).
En ce qui concerne Santana : un pépère. Encore une fois, ce n’est pas une question de "technique". Un Syd Barrett, limité et malade, a produit une oeuvre immense. pendant que l’ami Carlos se branlottait le manche avec d’obscènes grimaces. Il faut vraiment être une foule de hippies et pire d’étudiants déguisés en hippies pour trouver ce Soul Sacrifice "génial". Sympathique oui, mais pas génial. Perso, ce qu’il me reste de Santana... c’est son beau-père, Mickey Baker qui savait jouer de la gratte, modestement à un niveau divin.
Et ce Mickey là a également joué derrière Sylvie Vartan. Ce monde est fou !