27 mars 1996, l’enlèvement des moines de Tibhirine
27 mars 2016 14:48, par AlgérieBon que ce soit le GIA, l’Armée Algérienne ou autre, ces pauvres religieux ont été assassinés dans des conditions épouvantables et, Dieu les garde là où ils sont, car ils ne méritaient pas çà. J’ai fait une prière pour eux en ce jour de Pâques, mais j’ai aussi eu une pensée pour les Algériens "du coin", ceux qui vivaient près d’eux dans une entente qui devait ressembler à ce qui est montré dans le film qui a traité de ce douloureux sujet. Pour ma part, j’ai quitté l’Algérie en 1963, après l’indépendance et alors qu’il y avait encore un peu (larvée) une sorte de guerre "civile" (ponctuellement envers les Français qui "traînaient")... Pourtant, nos "amis" Algériens restaient nos "proches" même s’ils ne le montraient pas comme auparavant, lorsque tout allait bien, pour préserver leur propre sécurité vis à vis, dirais-je, d’ultras ou d’intégristes. Un vieil ami de la famille (kabyle) qui nous portait des légumes chaque semaine et nous invitait aux brochettes de temps en temps, nous avait fait part de cet état d’esprit "populaire". Quand on était dans le petit resto, il mettait son verre de vin devant moi (qui n’avait pas l’âge de boire du vin, évidemment, c’était flagrant) en cas de "contrôle". Il y avait momentanément une ambiance "iranienne" dans ce pays pour ce qui concernait les "manquements" religieux. Pourtant, çà se passait bien, personne n’était dupe et on était tranquilles, même en ces temps troublés.
Enfin, ce que je veux exprimer (d’où, quoiqu’il arrive mon suivi de ce site de "réconciliation" et l’adhésion à l’idée du Président Soral), c’est que là bas à l’époque, il y avait déjà sur un plan humain, cette "amitié" qu’on recherche aujourd’hui ici à travers RECNAT. Les gens du quotidien n’ont pas grand chose à voir avec les fumiers orchestrant les chaos. C’est sûrement de ma part assez maladroitement dit, mais je suis sûr que vous aurez compris.