Louis-Ferdinand Céline assassiné par le cinéma "français"
10 mars 2016 13:59, par katholikhos
Déjà, "adapter" Céline au cinéma, participe de la même impossible gageure que porter sur la toile les grands romans de Dostoïevski. Céline, comme Fiodor, est d’un autre espace-temps. Je n’irai pas voir ce film dont je puis d’emblée juger de l’indigence par l’extrait proposé : notre époque monomaniaque puise et concentre sa philosophie, son art, sa doxa entière dans les tribulations de judas ; il n’est point d’autre horizon permis, nul point de fuite autorisé que celui qui conduit vers les brumes hérissées de barbelées des camps. Céline est donc, sera toujours et jusqu’à la consommation des siècle, le quintessencié salaud qui aura, par sa verve homicide, participé au crime absolu, au drame unique et non pareil du véritable Golgotha. Il n’y a pas à sortir de là. Pour connaître Céline, relire Dominique de Roux.