En fait, l’effet de ces photographies en couleurs datant de plus d’un siècle de Paris est assez saisissant, et celà à plusieurs points de vues. Déjà Paris a eu la chance unique de ne pas avoir été totalement détruite au cours des deux guerres mondiales. Il est de ce fait possible à un siècle de distance, de reconnaître la ville-lumière, son architecture, ses quartiers etc (du moins si l’on ne regarde pas du côté du centre Pompidou, de la tour Maine-Montparnasse, de la grande arche de la Défense où de la bibliothèque François Mitterand !). D’autres villes européennes, les villes allemandes, surtout de l’Ouest n’ont pas eues cette chance, elles ont été reconstruites après-guerre dans un style moderniste informe, l’effet de reconnaissance qu’on a avec Paris n’est là plus possible. Les différences de détail, le mobilier urbain moderne laid à Paris mis à part. Ce qui frappe aussi c’est quand on regarde la population de Paris en 1914 et mis à part les différences de mode, de coupes de cheveux, de barbe, de vêtements d’époque, on arrive tout à fait à se reconnaître dans ces habitants, leur physionomie, leurs visages etc. Du moins quand on est Français de souche ! La population de la capitale de 2015 par contre est plûtot celle de l’ancien empire colonial français, voire du (tiers) monde d’expression française que celle de la France. On ressent en regardant ces photographies de 1914 un sentiment d’appartenance, d’identité en en mot de Patrie, qu’on retrouve en partie lorsque l’on voyage en 2015 dans des grandes villes d’Europe de l’Est, de Tchéquie, de Pologne, de Hongrie, dont la population est exclusivement européenne !