Cet article trop court aurait mérité d’être fortement étoffé.
Officiellement, peu importe que le Soleil soit en forme ou pas. Pour le GIEC, les variations d’activité n’ont qu’un rôle très marginal. De fait, elles sont en soi trop peu intenses pour peser suffisamment, mais l’idée d’un phénomène amplificateur via les nuages, pourtant intéressante et argumentée, est balayée d’un revers de la main. Pour une question de cohérence, les chercheurs dans le giron du GIEC se sont ingéniés à faire passer le Petit âge glaciaire, pendant lequel l’activité solaire était franchement basse, pour un phénomène régional et non mondial, strictement européen (faux).
Le nouveau modèle utilisé marche super bien. Tout comme celui qui nous prévoyait un cycle 24 encore plus intense que le précédent. On allait voir ce qu’on allait voir, on aurait encore plus chaud, même si le Soleil n’y est presque pour rien. Manque de pot, le cycle 23 a mis un temps fou à prendre fin et le 24e à débuter. À mesure que le temps passait, les prévisions de la NASA reculaient le début du cycle actuel et en baissait l’intensité. Finalement, ce cycle est assez faible, beaucoup plus qu’attendu par les spécialistes en vue. Mais c’est déjà mieux que le point de vue selon lequel le CO2 va nous éviter la prochaine époque glaciaire !
C’est une prévision qui n’a rien de nouveau. Dès la fin des années 1970, une étude montrait les débuts du réchauffement dans les années 1980, sa fin vers l’an 2000 et un refroidissement assez net par la suite. Nous en sommes "officiellement" à un plateau, avec pourtant des indicateurs faits pour tirer vers le haut.
Plus récemment, mais déjà depuis quelques années, des spécialistes de l’activité solaire et de ses interactions avec l’atmosphère, tout à fait sérieux mais n’évoluant pas dans les cercles du GIEC, ont prévu pour le XXIe siècle un refroidissement d’intensité variable. Pour les uns, l’équivalent d’un minimum de Dalton, dernier moment de faiblesse du Soleil au début du XIXe siècle. Pour les autres, un nouveau minimum de Maunder, quand notre astre était sans tâche, à l’époque du Roi-Soleil.
Quoi qu’il en soit, ils sauront toujours retomber sur leur pattes. Ces histoires de variabilité naturelle sont ressorties depuis quelques temps pour excuser le GIEC de ses mauvaises prévisions/prédictions. Peu importe si c’est contradictoire avec les affirmations précédentes d’un rôle de l’Homme prépondérant. On ne recule que pour mieux sauter : chaud devant, beaucoup plus tard...