Gastronomie et diplomatie, une alliance au service de la domination bourgeoise
26 novembre 2014 00:50, par sonmi 452j’apporte mon témoignage, étant très impliqué dans ce milieu, comme gérant associé d’un restaurant milieu de gamme plutôt qualitatif. Je pratique ce métier depuis 20 ans et j’ai gravit tous les échelons pour être aujourd’hui à mon compte dans une structure de ma création avec 10 emplois créés.
Je m’efforce d’être un "bon" patron, mes employés sont satisfaits de leur sort,l’ambiance est bonne et ils ne changent pas de maison. Cela fait parti des clés de ma réussite managériale et commerciale. Ceci étant dit, je ne cautionne absolument pas l’argument "dumping social" de cet article. Ma "vérité" est malheureusement toute autre.
Ces dernières années,les acteurs de nos métiers se sont beaucoup remis en question et la grande majorité des professionnels du secteur applique une politique sociale et salariale sérieuse aujourd’hui. c’est loin d’etre parfait mais il faut persévérer.
Le choix pour de plus en plus de restaurateurs,de choisir de la main d’oeuvre étrangère, hormis le poids excessif des charges patronales sur les salaires, est lié au fait qu’il n’y a plus de main d’oeuvre française pour faire tourner nos restaurants
Mon analyse plus profonde est que la plupart des "nationaux" que je croise pour combler une offre d’emploi n’ont plus les capacités mentales,physiques,morales pour affronter un travail nécessitant des efforts dans un contexte de pénibilité relative.
Nous ne parlons plus de producteurs-consommateurs mais d’une génération qui ne connait que la consommation et ne concoit absolument plus le courage nécéssaire au travail.
Il y a 5/6 ans, j’avais encore beaucoup de scrupules à envisager l’embauche de travailleurs étrangers,mais face à l’angoisse récurente de ne trouver personne à embaucher, je procède à ce genre de recrutement par pragmatisme et lucidité.
maintenant 25 % de mes effectifs sont "hors france" et qualifiés.Ils bénéficient de tous les avantages du système social français et profitent de la différence de niveau de salaire avec leur pays d’origine pour rentrer chez eux et profiter de revenus là bas confortables
sans faire de généralité,Je retrouve chez la plupart de ces gens, la mentalité qui me tient : Respect de la valeur travail, sens de la hiérarchie, aptitude à l’effort physique, volonté de bien faire assez proche finalement des valeurs de la génération de français ayant construit ce pays durant les 30 glorieuses.
Ce sont des réalités plutot triste à avouer, je le regrette