Finkielkraut, Dieudonné et le "lobby sioniste"
5 avril 2014 04:07, par Johnny GiraudouxFinkielkraut, c’est un Cassandre dépressif qui plaque sur le monde ambiant la vision désespérée qu’il a de sa propre existence.
J’ai pas envie de débattre sur ses arguments : ce n’est que temps perdu et je crois que l’article ci-dessus énonce pas mal de voies dans lesquelles il s’est fourvoyé.
Et donc, le problème, c’est quand il intervient sur les sujets de société.
Mais écoutez-le parler philosophie (et je sépare bien les deux même s’il hurlerait qu’un philosophe est dans le réel et tout le bla-bla là-dessus), écoutez-le, donc, parler philo et il est passionnant, lumineux, intègre (hé ouais, désolé les gars : Finkielkraut, c’est pas non plus la moitié d’un con - alors que moi, c’est 66% :) ).
Après, quand il s’exprime sur la société actuelle, c’est un émetteur d’ondes négatives, pas plus pas moins, prêt à être très malhonnête intellectuellement parlant quand il s’agit de traiter de "l’antisémitisme", du " communautarisme", de l’Europe, des Roms : pour le coup, il peut vraiment devenir très intolérant (anti-musulman de première, avec une ignorance crasse sur le sujet), en s’exprimant juste avec le cerveau reptilien des accueillis de fraîche date qui ont peur de la concurrence migratoire, vendu au capital et sans vergogne sur ses contradictions.
Il ressemble beaucoup à quelqu’un qui aurait constamment peur depuis son enfance d’être pris dans une rafle de la gendarmerie française sous l’Occupation. C’est l’effet que ça me fait. En tant que parano, je me sens une empathie avec lui :)
Après, j’aime Bourdin - j’écoute pas RMC ceci dit - parce qu’il refuse d’aller au Dîner du Siècle et qu’il le dit (il l’a dit une fois au moins, je l’ai vu) avec force : il proclamait refuser la connivence journalisme/politique et ça avait l’air sincère et vrai (j’ai pas vérifié, mais on peut pas faire de la parano tout le temps). On peut penser ce qu’on veut de lui, mais il est pas trop mal comme type, je trouve.