Jésus n’était pas une fiotte !
24 janvier 2014 10:35, par AndréeC’est une blague cet article ? Qu’a donc fumé son auteur pour écrire tant d’âneries concentrées dans une telle vulgarité ? Avec le sérieux d’un cuistre !
Passons sur l’opération qui consiste à utiliser le message christique de manière spartiate. S’il y a des choses à dire sur le "christianisme de combat", elles sont plutôt à rechercher du côté de la doctrine et de la théologie post-Vatican II qui ont affaibli le message de l’Église et le catholicisme. Un article intéressant a été publié dans E&R il y a quelques jours : "L’abandon de la théologie de la substitution par l’Église moderne". Le problème (pour faire simple) est à la fois celui de la « judaïsation » que de la « protestantisation » du catholicisme.
Mais ici, je suis navrée de dire que l’auteur n’a rien compris. En plaçant son propos sous le signe de la recherche d’une virilité perdue (si c’est un problème personnel, qu’il le règle en silence), virilité dont le Christ serait le paradigme (« Ecce Homo », nous dit st Jean, pas « Ecce Vir », mais Léonidas parle le grec sans doute) et dont même l’Église aurait été dépouillée (par qui ? par des chaisières ? allons !) alors qu’elle est dans la théologie chrétienne l’épouse spirituelle du Christ, Léonidas Durandal (très viril nom d’emprunt) fait simplement étalage de son ignorance. Et ce n’est pas en parsemant son "article" de citations tronquées des Évangiles, comme le Petit Poucet avec ses cailloux, qu’il en "exhausse" le niveau. Oui car, si j’ai bien rigolé à un endroit, c’est à celui sur les Noces de Cana où, nous dit-il, Jésus a "exhaussé" sa mère Marie, par "compréhension" (quel contre-sens).
Plus sérieusement, ce ne sont pas que les fautes d’orthographe et de syntaxe qui posent problème. Ce jeune homme ignore qu’il existe 4 niveaux d’interprétation des Évangiles. Lui n’a pas même atteint le premier, le sens littéral. Il se sert des paroles du Christ comme support de son délire. Il n’y a, à partir de là, rien à commenter, à part déplorer qu’un catholique confonde Jésus et Mahomet.
En admettant même le postulat selon lequel il serait dans l’ordre des choses que la virilité structure l’humanité, il me paraît impossible que les plans divins, qui sont intelligents, aient voulu soumettre la femme à pareille bêtise. Le passage de st Luc (7 36-52) sur la pécheresse le montre aisément, mais Léonidas ne l’a pas compris.
Je suggère donc à ce Spartacus de bac à sable de laisser Jésus tranquille et de retourner voir son film préféré : 300.