Russie : la lutte anticorruption continue
20 octobre 2013 01:03, par PetrovitchMouais... pas de quoi se réjouir. Ces "fonctionnaires" limogés ou (seulement) condamnés pourraient bien n’être que des toubibs, des infirmières et quelques clercs. Rien de très sérieux. Encore de la démagogie à deux roubles cinquante.
Si l’on voulait mener une véritable lutte anti-corruption dans ce pays, faudrait déjà "engoulaguer" à peu près tous les gouverneurs, la majorité des juges, tous les hauts fonctionnaires de police et la majeure partie des organes ministériels. Au moins. Je ne mentionne pas Vlad en personne par honnêteté intellectuelle - je n’ai pas assez d’infos fiables pour juger de sa personne en particulier. Ce type est une véritable anguille, quel que soit le point de vue qu’on retienne pour tenter d’évaluer sa politique. Mais le fait qu’il soit - du moins en thérorie - le chef de l’État signifie déjà qu’il cautionne jusqu’à un certain point son administration. En tout cas, quel que soit son visage véritable, patriote authentique aux prises avec un appareil d’État imposé par d’autres ou super-parrain mafieux, il est très, très fort.
Il existe un phénomène résurgent en Russie, qui réapparaît lors d’une période historique résurgente également, qu’on pourrait appeler "le temps des Troubles" - l’optritchnina ( http://en.wikipedia.org/wiki/Oprichnina ). La première opritchnina date d’Ivan IV, puis il y eut celle de Pierre 1er et enfin celle de Staline. On pourrait voir ça comme une éradication des abscès au fer rouge : ça fait très mal, mais ça purge bien l’organisme. Puisqu’on est tout à fait dans ce qu’on pourrait qualifier de "temps des Troubles", le remède ne devrait pas trop tarder. À vue de nez, on devrait voir quelque chose qui ressemble à une opritchnina avant 10-15 ans.