Gilad Atzmon : un livre, deux éditions
31 mars 2012 03:15, par Duglu"The wandering who". Une rime de musicos-parolier-qui-s’ignore à partir de "The wandering jew" (= le juif errant, JEW rimant avec WHO). D’autres l’avaient déjà joué assonance, avec des bricolages genre "The wOndering jew" (= le juif indécis) ) (to wOnder = se poser des questions, venant ici se substituer à to wAnder = errer). L’idée de ces titres jeu-de-mots n’est pas un scoop. Quoi qu’il en soit, en intitulant son livre "Le qui ? errant" Gilad annonce comme un nez au milieu de la figure son intention de battre en brèche le mythe de la judéité. La thèse vieille d’un siècle et demi d’une origine khazare et non sémitique des ashkénazes a déjà été abondamment relayée par l’historien israëlien Schlomo Sand dans son ouvrage récent "l’invention du peuple juif". Elle ne fait pas l’unanimité chez les généticiens des populations (même si des esprits courts à la Jonathan Livernette (rires indulgents) ne s’embarassent pas de preuves pour l’adopter illico). Mais peu importe, car en extrapolant à partir d’une toute nouvelle ligne soralienne, un anti-sionniste notoire comme Sand donnerait dès lors de l’eau au moulin des "anti-sionnistes intellos de gauche mais foncièrement tribaux à la Chomski, enfumeurs encore pires que des sionnistes de droite" (que l’on respecte tout de même par esprit chevaleresque). La question qui fâche est : quand Gilad tombera-t-il à son tour en disgrâce dans la pensée sans cesse en évolution du président d’ER ? Non que je m’en offusquerai, diantre ! Après tout, ce jazzouilleux sévèrement dépourvu de génie mélodique (selon moi, mais chacun sa merde, hein ?) n’a finalement pas grand chose à perdre à faire la pute pour faire le buzz, son idiosyncrasie s’avérant en la matière un cadeau du Bon Dieu ! Et si lui aussi était un enfumeur ... de Sorals ?
Pour en revenir au titre du bouquin, je l’aurais quant à moi traduit par "Vive la Juif-Errance", je trouve ça plus drôle.