L’intelligence artificielle va-t-elle remplacer les mathématiciens ?
28 octobre 06:08, par Sacher d’Otto Mate
Ce qui me sidère, devant mes myosotis, c’est le temps mis à expliquer comment on discerne une image de chat d’une image de chien à des gens qui voient immédiatement la différence. Cette notion là même de réseau neuronal est un leurre sémantique, car, nous dit le professeur Viatcheslav Saveliev de Moscou, dans le cerveau humain les liaisons multiples interneuronales se forment et déforment en permanence. Piège de novlangue dont l’objectif est de convaincre de l’équivalence du robot avec l’humain. On traite ici de la question avec des hypothèses de départ bien rigides et immuables en attendant à la sortie du tube, sans prendre aucunement la peine de définir une cosmogonie ou une anthropologie ni de ce que l’on considère comme étant la vérité, l’a-priori de l’apprenant, en dehors complètement d’une pensée d’une dynamique réalisant un équilibre unifié avec l’univers qui immatérialise la mise en abîme entre sujet et objet, en restant bien au chaud devant la téléologie de la boîte noire du laboratoire sacré, qui découperait un utopique volume au sein du cosmos, dans le déni total et niais de l’auto-organisation des structures dissipatives. Il y a le ton de cet amphithéâtre sacerdotal où l’on officie un culte de la déité de la Science, et le professeur a les gestes et le ton péremptoires sacerdotaux. Enfin mettre Aristote, misogyne invétéré mais omniscient, au bout d’un continuum faut quand même pas être trop doué du mirliton. Ça donne envie de se mettre à table avec Rabelais pour en rire, en se tapant côtes et bedaine, bien à gorge déployée, qu’on étanche d’une grande rasade de Vin de Bourgueil, devant le vivifiant mystère de la fermentation.