Il y a deux choses bizarres dans cet article :
1) Comme beaucoup de gens, l’auteur oublie que l’immense dette publique des Etats européens est factice, car dûe au fait qu’ils ne peuvent plus emprunter à taux zéro (puisque zéro risque) auprès de leurs banques centrales. Cela en vertu de l’article 123 du traité de Lisbonne, qui a succédé à son équivalent dans le traité de Maastricht et était déjà appliqué en France par la loi "Rotschild-Pompidou-Giscard" du 03 Janvier 1973.
Donc, s’il n’y avait pas ces intérêts totalement injustifiés à payer aux "marchés" qui prêtent désormais aux Etats (aux taux qui leur plaisent), la dette publique serait minime et il n’y aurait ni postes de fonctionnaires à supprimer, ni impôts injustes supplémentaires à créer (mais bien sûr, un revenu maximal autorisé resterait nécessaire, au-delà duquel le fisc prendrait tout).
2) La tirade finale contre la "lutte des classes" parait contradictoire avec l’appel à "abolir les Privilèges des Patrons du CAC40".
Car la classe exploiteuse, celle des capitalistes est justement celle qui s’enrichit par la sur-rémunération des actionnaires, dont les stock-options ne sont qu’une partie. L’arbre des 40 patrons du CAC40 ne doit donc pas cacher la forêt de tous les actionnaires qui "s’enrichissent en dormant".
Il serait tout autant absurde de ne pas rémunérer du tout l’argent investi dans une entreprise, mais ce qui doit être discuté, c’est un taux plafond (qu’on pourrait appeler "dividende usuraire") à ne pas dépasser. Pour que le reste des bénéfices serve à rémunérer les salariés, les fournisseurs, les cotisations sociales, les impôts et bien sûr les futurs investissements.