"Le tatouage est plus grotesque encore et plus douloureux. Sur la peau de l’imbécile qui le paye, un soi-disant artiste dessine des linéaments grossiers, le plus souvent obscènes. Il y fait déflagrer un peu de poudre, et la cicatrice de cette très cuisante brûlure est colorée en bleu, ou en rouge, ou en vert, ou en jaune, selon la composition chimique de la poudre qui a brûlé. On a dressé une sorte de catalogue de ces tatouages divers. C’est un monument stupéfiant de la vilenie humaine. Certes, dans les classes qui se disent supérieures (*), le tatouage n’est pas chose commune ; mais, pour déshonorer l’humanité entière, c’est assez que des milliers et des milliers d’individus portent imprimés sur leur peau en caractères indélébiles les stigmates de leur ineptie."
Charles Richet, "L´homme stupide", 1919
En Europe, pour trouver ce phénomène massif des tatouages il faudrait sans doute remonter très loin dans le passé, et dans des peuplades primitives, durant la Préhistoire. Enfin, il faudrait vérifier. En tous les cas, c’est une manifestation claire de régression civilisationnelle. On assiste à un basculement anthropologique évident. L’Europe fait marche arrière. Il n´y a qu´à descendre dans la rue pour s’en apercevoir.
(*) C´était encore l’époque où les tatoués (en Occident) étaient soit des marins (qui avaient rapporté ça des îles du Pacifique), des légionnaires, des bagnards, des gens de la pègre, des gitans et autres groupes déclassés et marginaux, comme nous le rappelle Soral. Les gens honnêtes ne se tatouaient pas.