ONU – Donald Trump fustige l’immigration et l’écologie
24 septembre 10:36, par Maurice
Kamala Harris ne plaisante pas, elle a insisté sur MSNBC sur le fait que Trump représente précisément ce à quoi l’Amérique s’était autrefois comparée : l’archétype du tyran communiste.
Le problème de Harris n’est pas seulement qu’elle est risible, mais qu’elle révèle toute la corruption du langage politique américain. Dans ce pays, les mots ne sont pas des outils de clarté ; ce sont des instruments de confusion. « Démocratie » est employé pour décrire les coups d’État, les sanctions et les bombes. « Dictateur » est affublé du qualificatif « communiste » tout dirigeant qui ose dire non à Washington. Et « communiste » est devenu un épouvantail fourre-tout, une insulte flottante qui peut être lancée à n’importe qui, de Joe Biden à Donald Trump, en passant par l’instituteur du coin qui réclame une augmentation. Prétendre le contraire n’est pas seulement une analyse bâclée, c’est une diversion délibérée, qui pousse le public à poursuivre des fantômes pendant que les vrais pillards s’enfuient par la porte de derrière avec tout ce qu’ils ont.
Trump n’est pas plus un dictateur communiste que Mussolini n’était un syndicaliste. Il est le gestionnaire autoritaire d’un empire en déclin.
L’emportement de Harris sur MSNBC n’était pas fortuit, il était stratégique. En présentant Trump comme un « dictateur communiste », elle attein deux objectifs simultanément : elle recycle la paranoïa de la Guerre froide pour discipliner les « progressistes » et les inciter à défendre le capitalisme, et elle protège sa propre classe sociale de toute responsabilité. Lorsqu’elle insiste sur le fait que « la démocratie soutient le capitalisme » et que « le capitalisme prospère en démocratie », elle ne fait pas une observation profonde ; elle se livre au plus vieux tour de passe-passe de la politique américaine. Elle veut nous faire croire qu’il existe un « bon » capitalisme, un capitalisme où la classe des milliardaires se comporte de manière responsable, un capitalisme où les « magnats » protégeront le peuple des excès de Trump.