Je réponds au commentaire de Mouai qui est totalement exact. Il ne pouvait mieux le dire.
Il commence comme ça : "Quelque part, effectivement, les sémites font la guerre sans l’aimer. C’est un truc de païen que d’aimer la guerre, y joindre un sentiment d’honneur, désirer mourir au combat, etc."
Le reste de son commentaire est aussi bon. Il tape dans le mille.
Je pense que "la guerre sans l’aimer" signifie (outre la motivation purement sémite pour la faire) le manque d’aptitude réelle pour l’art de la guerre, l´absence de vocation véritable pour la milice et de penchant naturel pour les aventures militaires. Les affaires, le trafic, le commerce et le pillage : ça c’est Carthage et les Carthaginois.
"La guerre sans l’aimer" c’est la guerre pour le profit, pour les richesses, pas pour la gloire et la grandeur. Quand les Romains revenaient victorieux d’ une campagne ils "triomphaient", les victoires des Sémites se comptent en monnaies, en butin, pas en lauriers et en hommages. Ils n’aiment pas la guerre, ils ne sont pas aptes pour la faire, ils la font sans respecter les lois de la guerre, ils n’ont que faire des règles.
Les Carthaginois en réalité étaient assez peu doués pour ça, ils enrôlaient des étrangers. Les armées romaines étaient composées de citoyens, dans les rangs carthaginois il y avait des mercenaires de toutes races et nationalités.
Montesquieu le dit un peu plus loin, au même chapitre IV :
"Les Carthaginois se servaient de troupes étrangères, et les Romains employaient les leurs."
Et en note en bas de page :
"(Carthage) employait les étrangers pour ses guerres, et ses citoyens pour son trafic ; (Rome) se faisait des citoyens de tout le monde et de ses citoyens, des soldats. (Saint-Evremond. Réflexions sur les divers génies du peuple romain. chap. 6.)"
Laurent Guyénot pourrait nous faire un beau texte la-dessus et Alain Soral nous régaler d´une dissertation de 2 heures et demie sur ce sujet et ce charlatan imposteur et plagiaire de BHL.