TPX : la Trump-Poutine-Xi, ou la Ligue des champions de la géopolitique
3 septembre 13:32, par koussikoussa : Pauvre France avec une LFI déviante 100% pur porcLa démographie n’est pas un simple registre de chiffres, mais le miroir des forces vitales ou des faiblesses mortelles d’un peuple. Dans les civilisations dites avancées, elle est le symptôme d’une guerre silencieuse : guerre contre soi-même, contre l’élan vital, contre l’avenir. Quand une société civilisée voit ses berceaux se vider, elle avoue qu’elle a cessé de croire en sa propre continuité. Elle se replie sur la jouissance présente, sur l’obsession de la sécurité. Elle ne se prépare plus à affronter l’inconnu, elle renonce à le peupler.
Cette stérilité n’est pas qu’un hasard culturel : elle prolonge une guerre passée et annonce une guerre future. Les peuples saturés de confort n’ont plus la démographie d’une armée en réserve, mais celle d’une garnison épuisée. Le vieillissement accéléré n’est pas neutre : il révèle que la vitalité s’est déplacée ailleurs, chez d’autres peuples plus jeunes, plus nombreux, plus affamés. L’histoire l’enseigne : les civilisations qui renoncent à la reproduction deviennent des terres offertes à ceux qui ont conservé la fécondité comme arme première.
À l’inverse, l’excès démographique engendre lui aussi la guerre. Là où les enfants pullulent et l’espace se rétrécit, surgit l’élan conquérant. L’Europe du XIXe siècle a colonisé parce qu’elle débordait de jeunesse. Les migrations massives d’aujourd’hui sont la forme moderne de cette pression biologique : elles se déplacent, elles envahissent, elles n’admettent pas la neutralité. La guerre n’est pas seulement affaire de canons : elle est d’abord affaire de berceaux.
Ainsi, la démographie des peuples civilisés est le symptôme d’un double conflit. Conflit intérieur, où l’individu sacrifie la lignée au confort. Conflit extérieur, car la faiblesse démographique invite des forces plus jeunes à s’imposer. L’espace vide appelle l’intrus, la terre sans enfants appelle le conquérant.
Le constat est implacable : les peuples civilisés sont pacifiés jusqu’à l’inertie, et leur démographie trahit cette défaite intime. La guerre est déjà là, inscrite dans leurs chiffres et dans leur incapacité à se projeter. Ce n’est pas la guerre des bombes, mais celle, plus radicale, qui oppose la vitalité à la fatigue. Dans ce duel, les civilisations vieillissantes portent déjà la marque des vaincus.