Rien à voir, ou alors pas grand chose, si ce n’est le rapport à la Russie. Vous ne m’en voudrez pas.
Je propose aux amateurs un film soviétique de 1956, "Le quarante et unième". J’ai du voir ce film quand j’avais moins de 10 ans (peut-être 8). Nos parents nous emmenaient au cinéma tous les samedis soirs. C’était le moment le plus attendu de la semaine. J’en avais gardé quelques images (une jeune femme qui courrait sur une plage, une mort tragique, une douleur insurmontable, une scène déchirante sur une musique mystérieuse et envoutante...). Ces images sont restées enfouies dans ma mémoire pendant des décennies. Je savais que c’était un film soviétique (mais pourqoui le savais-je ?), qu´il y avait une mer grise, un paysage de désert, du sable, un ciel de plomb, pas d’arbres ni de neige..., donc quelque part en Asie Centrale. Et puis un jour je me suis mis à chercher et j’ai trouvé. (Je ne me souvenais pas des Kazakhs ou des Ouzbeks, ça m’aurait été plus facile).
C’est un film unique, une œuvre d’art exceptionnelle, d’une beauté incroyable, d’une esthétique inégalée, une mise en scène et des acteurs merveilleux. J’ai vu ce film 50 ans après avec une grande émotion, et il m’arrive de le revoir ou de me replonger pour quelques minutes dans cette atmosphère d’une histoire belle et triste racontée au coin du feu.
J’aime à croire que c’est à partir de ce moment-là que je me suis mis à aimer la Russie et les Russes, sans savoir qui elle était et qui ils étaient.
"Le quarante et unième"
https://www.youtube.com/watch?v=jMm...