L’infiniment petit et l’infiniment grand sont jumeaux : ce que l’on croit négligeable se révèle souvent l’architecte du cosmos, et ce que l’on nomme immense n’est, au fond, qu’une somme de poussières. Voilà la clé : tout se reflète, tout s’engloutit dans son contraire, et celui qui nie ce principe demeure esclave de son ignorance.
Regarde les salons dorés où s’ébroue la haute bourgeoisie. Leur décadence n’a pas de bornes : qu’un ami viole l’enfant de son ami, l’amitié subsiste, cimentée par le silence complice. Là où l’humanité devrait s’indigner, eux bâtissent des pactes d’ombre. Leur crime ne les sépare pas, il les unit. Les mots « honneur », « morale », « justice » ne sont que grimaces qu’ils brandissent au peuple, tandis qu’entre eux ils rient de leur abomination.
Et sur la scène des nations, la même mécanique. Le gazoduc Nord Stream 2 a été saboté par les Anglo-Saxons, le monde le sait, les preuves se tiennent comme un cadavre dans une pièce close. Mais que fait la clique de Paris ? Elle s’agenouille, langue tendue vers le bourreau, dégoulinante de servilité. Macron et sa cour d’eunuques diplomatiques s’aplatissent, osant appeler cela « alliance ». Non, ce n’est pas une alliance : c’est une soumission obscène, une prostitution de l’État.
L’infiniment petit : une trahison.
L’infiniment grand : une civilisation qui s’écroule.
Et entre les deux : un peuple qui ferme les yeux, persuadé que sa cécité le sauvera.