Au début des années 1990, la presse commença à publier des articles très négatifs sur MJ, l’appelant « Wacko Jacko ».
Depuis quelques années, un réfugié politique algérien installé au Canada s’est fait connaître sur YouTube et TikTok sous le pseudonyme de Jack le Fou (Jacko the Waco). Se présentant comme un ex-musulman, il s’est spécialisé dans la production de vidéos virulemment critiques envers l’islam, relayées à la fois par certains cercles de l’extrême droite et par des militants de gauche athée, farouchement anti-religieux. Son contenu repose sur une rhétorique de provocation, de satire agressive, et parfois de désinformation, visant directement la figure du prophète Mohammed et les fondements historiques de la tradition islamique.
La principale accusation (la seule ?) porte sur le mariage entre le prophète et Aïcha, qu’il présente comme une preuve de pédophilie. Lorsqu’on lui objecte que de tels mariages avec des jeunes filles étaient fréquents dans de nombreuses sociétés anciennes — y compris au sein de la royauté européenne — et qu’ils ne signifiaient pas nécessairement une consommation sexuelle avant la puberté, il écarte ces arguments en les ramenant à une formule radicale : « S’ils ont contracté des mariages avec des enfants, ce sont donc des pédophiles. » Cette logique binaire et déshistoricisée évacue la complexité des contextes culturels, où l’on attendait traditionnellement que la nuit de noces ait lieu une fois la jeune fille jugée physiquement apte à enfanter.
Jack le Fou est supposé être lié au mouvement MAK ; le gouvernement algérien a classé le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) comme organisation terroriste, accusant certains de ses membres d’avoir planifié des attentats et tenté d’importer des armes. Son président s’est rendu à TelAviv et a littéralement porté allégeance à Israël et au Mossad.