Les dockers marseillais retiennent des composants militaires en partance pour Israël
7 juin 17:09, par KnokkeCertain se rappeleront peut-être des sabotages et des grèves durant la Bataille de France en 1940 en particulier dans les usines d’aviation, alors que l’armée de l’air avait un besoin vital d’avions de chasse pour assurer la défense territoriale :
Novembre 1939 l’usine SIPA à Asnières voit sa cadence de production volontairement ralentie par les ouvriers et des enpennages de LeO-45 sont sabotés suite à une propagande communiste intense.
Usine Farman de Boulogne-Billancourt : en février 1940, des moteurs d’avions sont sabotés par trois ouvriers militants communistes qui seront jugés et fusillés.
Des militants communistes sont arrêtés en train de distribuer des tracts incitant les ouvriers de l’usine Breguet à Aubervilliers à saboter la production.
Les pilotes de l’armée de l’air se plaignent que les avions de chasse modernes comme le Bloch-MB-152 et le Dewoitine D-520 ne sont pas livrés par les usines Marcel Bloch, à Châteauroux et Courbevoie et par la SNCAM à Toulouse.
Les pilotes opérationels des escadrilles de chasse sont obligés de faire eux-même le travail et d’aller sur place percevoir et tester les avions en lesquels ils ont une confiance très limitée en raison des sabotages réels ou supposés ayant causé la mort de plusieurs pilotes.
Les autorités notent un ralentissement généralisé des cadences de production dans les usines d’armement travaillant pour la Défense Nationale. Le PCF encourage les ouvriers à saboter ou ralentir la production d’armement destinée à la Finlande en lutte contre l’Union Soviétique.
Si les ouvriers Français de la CGT et du PCF ont été capable de se mobiliser pour saboter la production et la livraison d’arment à destination de leur propre pays en guerre en 1939-40, on peut espérer qu’aujourd’hui, au lieu de saboter leur propre pays, ils se mettent avec encore plus de zèle à ne rien foutre pour éviter de favoriser le génocide en Palestine.
L’avenir nous le dira, mais comme certains historiens mauvaises langues prétendent que les ralentissement dans les usines en 39-40 étaient plus liés à des revendications dues à des retenues sur le salaire qu’à une volonté politique liée au pacte Germano-Soviétique, l’envie de "travailler plus pour gagner plus" sera peut-être plus forte.