Nantes : au-delà des récupérations politiques, que sait-on vraiment ?
27 avril 08:28, par KnokkeCe a quoi on assiste aujourd’hui, d’abord aux U.S.A., et maintenant chez nous, est un phénomène qui ne date pas d’aujourd’hui, et qui n’est pas spécifiquement issue d’une société moderne, ni lié à la culture occidentale.
Cette irrésistible pulsion violente, connue chez les anglo-saxons sous l’expression "running amok" a été pour la première fois documentée et observée par les occidentaux au 16 e siècle en Malaisie. en Malais, le mot amok désigne la pulsion destructrice d’un individu qui, en proie à des problèmes psychologiques et a un fort niveau de stress, entre dans une rage meurtrière incontrollable et massacre les gens plus ou moins au hasard. Ce comportement, s’il a été souvent observé en Asie du Sud-Est, n’est pas typiquement Malais. C’est une sorte de décompensation en réaction à un stress trop important, devenu incontrollable. Le amok malaisien trouverait ses racines dans une société ou existerait un comportement trop codifié, des tabous religieux, une pression sociale sur l’individu qui génèrerait un stress traumatique. Le même genre de comportement se retrouve chez des militaires lorsque le niveau de stress au combat étant devenu trop fort, ils décident d’en finir d’en une orgie meurtrière, sans plus tenir compte de leur propre survie.
On pourra eventuellement mettre en relation les nombreuses expériences faites sur les rats en laboratoire dans les années 60-70, comme celles sur l’impuissance apprise des psychologues Seligman et Maier, ou l’on soumet des rats à des chocs électriques incontrollés, afin d’induire en eux un comportement violent par leur soummission au stress (les rats ne pouvant s’en prendre à la cause de leur souffrance, se retournent les uns contre les autres).
D’autres expériences de Jay Weiss sur les rats subissant des chocs électriques, ont montré que les rats n’ayant pas de contrôle sur leur stress (les chocs électriques répétés) subissaient plus facilement une détérioration physique (ulcères) que les rats qui en appuyant sur un bouton, pouvaient faire cesser les chocs électriques.
On pourra aussi utilement se demander ce qui pousse des membres de la Communauté à étudier comment exercer un contrôle sur des individus par le stress, et ainsi induire en eux un comportement violent dirigé non contre la source de leurs maux, mais contre eux-même et les innocents dans leur entourage immédiat.