la gauche radicale est chargée de drainer les "petites mains" du système de domination social-démocrate... antifas, islamistes, créoles, wokistes, écologistes, syndicalistes, zadistes, punks-à-chiens, drogués, étudiants, squatteurs, jeunes désoeuvrés, cultureux, universitaires trotskystes, etc.
Evidemment, cette clientèle n’a pas d’autonomie politique ni d’unité sociologique... leur seul point de "convergence de lutte" consiste concrètement à haïr le "peuple travailleur national" (lepéniste, trumpiste, poutiniste, etc.).
Ils ont un "capital fixe" de 10% de l’électorat (2002 : Besancenot + Laguiller - 2012 : Mélenchon - 2024 : Manon Aubry).
A quoi on peut ajouter un "capital variable" de 10% supplémentaires chez les écolos, la gauche de la social-démocratie, les cathos de gauche, les bourgeois socialisants, etc. (Mélenchon en 2022) dans les configurations où la social-démocratie mainstream est dispersée.
Leur seul espoir d’arriver au pouvoir est un "barrage ripoublicain" avec la bourgeoisie centriste - ce qui est en soi contre-révolutionnaire.
Dès lors, deux configurations :
ils servent d’appoint au système (temps normal)
ils s’imposent au sein du barrage ripoublicain (temps de crise)
Mais cette deuxième configuration est trompeuse. Car leur alliance est fondamentalement hétérogène (la bourgeoisie centriste veut bien s’opposer à la réaction national-populaire, mais elle ne veut pas installer le collectivisme révolutionnaire). C’est arrivé au Chili et en Espagne. Très vite, le bloc central se désolidarise des radicaux marxistes, et un "militaire conservateur" vient rétablir les choses en renversant l’alliance. C’est peut-être aussi de cette manière qu’on peut analyser Trump qui bénéficie d’un nihil obstat de l’oligarchie : ils ne le soutiennent pas directement, mais ils le laissent faire le ménage contre les wokistes devenus insupportables.