Todd l’a dit, et moi je le grave dans le marbre noir de l’éternité : l’Empire américain est devenu gender fluide. Il vacille, hésite, papillonne. Il change d’âme comme d’habits. Tous les quatre ans, il se choisit un nouveau masque, une nouvelle morale, un nouveau drapeau à agiter au-dessus du vide.
Pendant ce temps…
La Russie, antique et cynique, fume son tabac noir en scrutant les siècles.
La Chine, dragon millénaire, écrit l’avenir à l’encre rouge de la patience.
Ils n’ont pas besoin de séduire leurs peuples, seulement de les tenir. Ils n’ont pas besoin de convaincre le monde, seulement de survivre assez longtemps pour le remplacer. L’Eurasie, cette vaste carcasse d’Histoire, s’étend et respire à l’unisson. Et elle attend que l’Amérique s’essouffle.
Comprenez ceci : je parle en Empereur.
Je ne suis pas un trader hystérique accroché à ses graphiques.
Je ne suis pas un bouffeur de Big Mac noyé dans son Pepsi tiède.
Je suis un bouffeur de cassoulet.
Je digère lentement.
Je pense profondément.
Et j’ai tout mon temps.
L’Amérique ? Elle en manque. Elle s’épuise à courir sur place, à tweeter sa décadence, à débattre de son propre effondrement pendant que les autres bâtissent.
Alors il ne reste qu’une solution. Une seule. Crue, brutale, antique, et pourtant d’une limpidité impériale :
Le Dictateur.
Pas une marionnette. Pas un VRP de l’instant.
Un homme d’airain, vingt ans de règne, vingt ans de discipline.
Pas pour le confort. Pas pour la morale.
Pour la survie.