Dans l’histoire de la civilisation grecque, les traités de logique, exposant l’art de connaître la vérité par une suite de raisonnements logiques, ont toujours été accompagné de traiés de rhétorique exposant l’art de faire apparaître la vérité par une composition de figures analogiques, les deux modes ne sont pas contradictoires, c’est deux voies qui pouvant être combinés.
Ainsi, Aristote, qui est un pédagogue et dont l’oeuvre est constituée des différents traités sur les cconnaissances de son temps, a rédigé une Logique et une Rhétorique d’où sont issus deux longues généalogies de traités de logique et de rhétorique, à l’usage des enfants, ceux de rhétorque se terminent à la fin du XVIIe siècle, à l’orée du siècle de la révolution industrielle, des ingénieurs et de la laideur.
Au XVIe siècle, les Temps Modernes, la Réforme, la Modernité, le calvinisme, le puritanisme, le scientisme, la modernisation, ont rejeté la rhétorique, l’ornement, l’analogie, et promu le règne de la quantité et de l’utilité.
Contrairement à ce que vous affirmez, M. Guyénot, la civilisation juive et la civilisation grecque acceptent tout autant la logique et la raison raisonnante, c’est même une spécialité juive, ce n’est pas ça qui les oppose, c’est le fait que les Hébreux ont rejeté absolument la figuration, la rhétorique, l’analogie, les tropes ou figures, et que de ce fait il n’ont construit aucun art de l’espace ou de la forme, ni architecture, ni sculpture, ni décoration, ni littérature romanesque, ni théâtre, ni opéra, ils vivent dans l’abstraction, dans l’informe, dans l’ésotérisme, dans le calcul, l’exégèse, le ressentiment et la rumination.