Ceux qui auront pris le temps de lire le petit livre croustillant de Laurent Firode (réalisateur, producteur tombé en disgrâce) : "MAIN BASSE SUR LE CINÉMATOGRAPHE", savent pourquoi et comment les navets français sont commercialisés en dépit de leur absence totale de qualité à tous les niveaux.
J’ai connu l’époque où les "acteurs de l’ombre" (les doubleurs... tout un monde bien fermé, ça aussi) paniqués, tentèrent d’empêcher l’arrivée du doublage par bande rythmo informatisée. Rien n’y fit, la ryhtmo est passé en mode "automatique" et les traducteurs (dont je fus) se sont retrouvés au chômage.
Puis, l’on réorganisa les équipes de doubleurs... on changea la rémunération. De paiement à la ligne, l’on passa au forfait. Résultat... lissage vers le bas de tous les cachets de doubleurs. Arriva alors sur le marché des tas de petits nouveaux qui, très contents qu’on les embauche enfin, acceptèrent tout simplement le salaire forfaitaire (1/2 journée ou journée, quelque soit le nombre de lignes doublées par le comédien).
Puis se fut le tour des dessins animés. Aujourd’hui, ils sont tous fabriqués en images numériques. Exit les dessinateurs à l’ancienne. Puis, le procédé pénètra le cinéma. "Avatar" est fabriqué à 50 % minimum d’image de synthèse. Sans parler de la plupart des "décors" de tous les films "en extérieur", fabriqués en numérique. Exit les équipes de recherches de décors.
Bref... à la fin, le cinéma existera toujours parce que le Grand Divertissement Global permet d’enfumer les cerveaux mous et d’occuper les esprits qui s’emmerdent, mais elle fera de plus en plus "au moindre coût". Moins de personnel là aussi, quoi.
Et de vous à moi, quand on voit le nombre d’acteurs(trices) et de comédiens(iennes) fades, ordinaires, parlant faux et sans présence, on se dit que ce n’est pas si grave. Ils apprendront un vrai métier... du moins on leur souhaite.
Quant aux "humoristes", à part quelques rares surdoués, dont Dieudo ou Pierre Aucaigne, on attend les hologrammes au contenu "drôles sur mesure". Impossible ? Patience dans l’azur, on n’est pas au bout de l’écrèmage...