Trump et Netanyahou – Explication de texte
11 février 20:32, par ProtégeonslaPalestineJe souscris sans réserve à cette excellente mise en perspective par Youssef Hindi, des 50 nuances de sionisme de Trump, de sa ruse et de son pacifisme affirmé, qui défient l’orthodoxie militariste, extrémiste et vengeresse du sionisme : le Dépopulateur a l’air d’imploser. Après tout, il n’a pas mené un génocide de cette ampleur et de cette barbarie, pour que la Palestine devienne un protectorat américain avec écoles et hôpitaux flambants neufs, et puis quoi encore !
. Il existe deux manières de relater la tragédie palestinienne : la première consiste à vitupérer contre l’ignominie du sionisme en actes, la seconde à rationaliser la stratégie du sacrifice des Palestiniens, ce peuple d’élite souverainiste, qui oppose le plus haut degré de ferveur nationaliste, de résistance à la barbarie, et de persistance politique dans le temps, dont l’histoire ait trace.
. Les Palestiniens nous montrent les limites de ce qu’un corps et une conscience peuvent endurer dès l’enfance, et leur guerre de cent ans est porteuse du plus vertueux des enseignements : accablés par le martyre, musulmans et chrétiens de Palestine occupée n’ont eu de cesse de se rapprocher du Créateur. Aucun supplice n’a eu raison de leur foi en Dieu ni de la constance de leur engagement politique : être Palestinien, c’est refuser d’abdiquer ; un Palestinien s’interdit d’apostasier.
. L’apostasie est-elle l’affranchissement ultime de la raison, la destination finale d’un logos qui a revisité tous les syllogismes et épuisé toutes les concaténations phénoménologiques ou est-elle, à l’inverse, la consolation nihiliste de la conscience malheureuse, incapable revenir de la prostration existentielle causée par état de choc post traumatique ? La Palestine, soumise à des traumatismes d’une continuité et d’une intensité incomparables, valide t-elle le reniement de la mosquée ou de l’église ?
1] Apostasier Dieu : esthétisme stérile du détachement, exhibition du dépouillement
Émaciés et revenus de toutes les tortures, les prisonniers palestiniens offrent un récit factuel de leur martyre : aucune récrimination ni contre Dieu qui a octroyé le libre arbitre, ni contre le diable qui a fait un usage barbare du libre arbitre.
Un Palestinien comprend que l’athéisme ou le retour aux balbutiements spirituels pré-monothéistes sont aporétiques : sa stratégie du sacrifice n’a de sens que dans l’optique d’une gratification, d’une rétribution supraterrestres qui rendent supportables cette condition (in)humaine.