Nimrod, personnage biblique et roi légendaire de Mésopotamie, est souvent associé à la fondation de Babel et à la rébellion contre Dieu. Mais au-delà de la Bible, les traditions et légendes entourant son nom sont nombreuses. Selon certaines sources, Nimrod aurait été un roi tyrannique qui a établi le premier grand empire terrestre. Sa puissance et son influence étaient telles qu’il se serait proclamé divin.
Après sa mort, sa veuve, Semiramis, aurait perpétué son culte. Pour légitimer son pouvoir et consolider la mémoire de son défunt époux, elle aurait affirmé que Nimrod n’était pas réellement mort, mais qu’il avait été divinisé, devenant le dieu-soleil. Dans cette version des faits, un symbole de sa renaissance aurait émergé : un arbre à feuilles persistantes qui, selon la légende, serait apparu miraculeusement sur sa tombe.
Cet arbre, souvent interprété comme un sapin, devint un symbole sacré, associé à la vie éternelle et à Nimrod ressuscité. Chaque année, des rituels étaient pratiqués autour de cet arbre pour honorer sa mémoire et célébrer son "retour".
Lorsque le christianisme s’est répandu, ces traditions païennes ont été progressivement intégrées et réinterprétées pour s’adapter aux nouvelles croyances. Le sapin, autrefois symbole de Nimrod et des anciennes coutumes, est devenu un emblème chrétien, célébrant la naissance du Christ.
Ainsi, l’arbre de Noël que nous décorons aujourd’hui est l’héritier d’un long parcours historique et symbolique. Derrière ses guirlandes et ses étoiles scintillantes, il porte une mémoire plus ancienne, celle d’un roi ambitieux dont l’histoire s’est mêlée aux traditions des peuples.