Karine Bechet-Golovko – Ukraine : la négociation devient une arme
3 décembre 2024 10:34, par Mika
La Russie fait sans doute ce qu’elle peut. En 1945, l’URSS était à Berlin. Aujourd’hui, l’OTAN est à Riga, Varsovie. Et quasiment à Kiev. Benoist Bihan a dit que l’armée russe avant l’opération militaire spéciale était héritière de l’armée de l’URSS en tant que son sous, sous, sous produit et encore l’armée de 1985 version Gorbatchev (donc en réduction de budget). Là, dans cette guerre, je vois deux ex armées soviétiques (modernisées) qui s’affrontent. L’une est aidée par l’OTAN pour compenser sa base moins forte. L’armée soviétique avait, parait il 5,2 millions d’hommes en 1989 ; tout est dit. On nous dit : l’Otan est à sec, mauvaise en stratégie, l’armée ukrainienne saignée, et avec ça, elle cale la Russie depuis 3 ans... Cela pose questions. Les excuses-explications stratégiques alambiquées pour justifier le fait que la Russie se casse les dents sur les défenses et bastions ukrainiens, qu’elle subit des revers médiatiques et réels de renseignements, une décrédibilisation de sa défense et de sa dissuasion nucléaire ne sont plus convainquants depuis au moins septembre 2022. Ne peut-on pas enfin devenir sérieux au sujet de cette guerre ? Mettre cartes sur table. On s’en fiche des propagandes, marre de se voiler la face, marre de faire l’autruche. Trump ou pas, ça changera rien dans le temps long. Durant son premier mandat, il n’a pas arrêté les projets du type : "Conventional Prompt Strike". Les choses sérieuses n’ont pas encore commencé et la Russie cale. Elle fait sans doute tout ce qu’elle peut. Ne demandons pas à Poutine l’impossible ! Ne fantasmons pas trop !