Peu de gens le savent mais dès les années 65, Belmondo et quelques potes avaient tenté d’alerter le public français de la destruction lente du ciné français par le tsunami des scénarii "à l’américaine". Malheureusement, on ne les a pas pris au sérieux.
Egalement assez peu sait que 90 % des innovations en matière de montages spectaculaires (courses poursuites), de cadrages originaux (la caméra tournante d’un Lelouch), de plans séquences archi esthétiques (cinéma de Pascale Ferran), et autres créations du cinéma français à son âge d’or. Hollywood en était encore à faire ses westerns manichéens en diable.
Le cinéma italien, suédois, québecois, proposaient aussi des scénarii originaux et captivants. Puis arriva le bulldozer yankee et ses méthodes basées sur l’accaparement des circuits de distribution et de financement. L’étouffement de la production multi origine pouvait commencer.
La chouette parenthèse des réalisateurs indépendants américains (Cassavettes, Lang, Minelli, Mankiewiek, Kubrick...) fit long feu. Très vite, les budgets délirants allaient balayer les belles œuvres au profit du détestable films "à effets spéciaux".
Aujourd’hui, en France, il faut être soit un bobo qui s’emmerde soit un jeune gauchiste wokisé pour aller perdre son temps et son pognon dans des hangars qui pue le pop-corn où l’on projette des daubes sans nom.
J’invite les plus passionnés à lire "MAIN BASSE SUR LE CINEMATROGRAPHE" de Laurent Firode et Bruno Lafourcade (https://www.livres-cinema.info/livr...) qui explique, avec beaucoup d’humour, la réalité du cinéma français et surtout de ses "starlettes" !