Il y a parmi les femmes, aussi bien que parmi l’humanité toute entière, des psychopathes atrocement toxiques et néfastes.
Ma propre mère, dans les années cinquante, avait décidé très tôt de n’avoir qu’un seul enfant (un garçon en l’occurence). Malheureusement pour elle, j’étais née en deuxième quatorze mois plus tard.
Il se trouve qu’elle avait décidé de se faire avorter de ma petite personne par mon père, médecin. Il fut d’accord mais “s’était dégonflé au dernier moment.” Ma mère me reparlait de cette histoire sordide à peu près une fois par mois, dans la cuisine quand nous étions seules…
Ma mère m’avait fait une véritable vie de chien depuis ma naissance, particulièrement à partir de l’adolescence. Ça s’annonçait très mal pour ma fille…J’ai coupé les ponts depuis trente ans avec une tentative en 2016 où elle m’a appelée “madame” comme une étrangère.
Je n’ai eu qu’a faire l’opposé de ce qu’elle m’a fait subir pour élever ma fille, ingénieur, double master en mathématiques à 23 ans, dans l’amour et le dépassement de soi. J’estime que, bien plus que pour la plupart des gens qui ont des enfants, ma progéniture, c’est moi réussie.
J’estime aussi que la méchanceté de ma mère m’a armée d’une grande lucidité sur l’espèce humaine qui m’a été salutaire tout au long de ma vie. C’est sans surprise que je me suis découverte, grâce à elle, INFJ, bien que ce ne soit pas facile à porter.
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Mes parents auraient dû finir en prison mais le sort a fait qu’ils se sont détruits eux-mêmes.
Mon existence, c’est une victoire de guerre qui me donne une certaine hauteur. Et même si j’avais voulu, par moments fréquents, avoir une autre vie, je sais que la mienne est la meilleure. Dieu veille.
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