Cette notion de corps politique du roi a des implucations directes sur la gestion du patrimoine d’État : organiquement lié à son peuple, le roi entretient un lien charnel avec la nation, et cette consubstantialité physique, politique, et métaphorique entre le roi et la France (« l’État, c’est moi »), est garante du fait que le roi ne saurait agir contre les intérêts du pays, sans attenter aux siens propres.
À l’inverse, un président de république peut trahir les intérêts du pays, et conserver intacts les siens. Il en découle que l’incurie, la prévarication, et la corruption dans la gestion des affaires d’État, sont plus rententissantes en régime républicain où le prince, élu au suffrage populaire ou bancaire, ne met en jeu ni son être ni ses avoirs : un roi de France n’aurait jamais vendu le mobilier national, sous peine de se déposséder lui-même et d’amoindrir son legs.
Par extension, le régime présidentiel russe a beaucoup d’affinités électives avec la monarchie française d’antan, puisqu’en dernier roi d’Occident, Vladimir Poutine se soucie, comme de sa personne privée, du devenir existentiel de la Russie. Le césarisme de Charles de Gaulle fut le dernier vestige de l’impérialisme français.
Conclusion : Le dirigeant d’un État républicain dit démocratique peut, lui, autoriser le pillage et la vente du mobilier national, sous couvert d’oeuvres caritatives, attendu qu’il n’engage pas ses biens propres et n’éprouve aucun attachement conbsubstantiel pour le patrimoine. Le roi de France et le royaume ne formaient qu’une seule personne morale, qu’une même entité juridique, comme l’explique ce texte de Yacinthe Maringot, en tout point excellent.