Confusion antisionisme / antisémitisme : bientôt une loi pour interdire la critique d’Israël ?
15 octobre 2024 22:53, par ProtégeonslaPalestineTrois mesures pénales sont proposées :
Punir d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ceux qui auront contesté l’existence de l’État d’Israël : Absolument. Depuis 1967, Israël n’a de cesse de critiquer, contester, et étendre ses frontières, en réalisant des expropriations et en établissant des colonies en territoire de Palestine. Les Israéliens étant les premiers insatisfaits à contester les modalités d’existence de leur État, ils doivent être punis.
Deux ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende pour injure commise envers l’État d’Israël : Absolument. La proclamation officielle de l’établissement de l’État d’Israël lue par Ben Gourion, le vendredi 14 mai 1948, affirme : « Nous offrons la paix et l’amitié à tous les États voisins et à leurs peuples et les invitons à coopérer avec la nation juive indépendante pour le bien commun. L’État d’Israël est prêt à donner sa pleine participation au progrès pacifique et à la reconstitution du Moyen-Orient. » Or, les actions disproportionnées de Netanyahou enfreignent et insultent le serment de l’État d’Israël. Cet individu mérite donc 2 ans de prison et 75 000€ d’amendes.
Cinq ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende pour ceux qui auront directement provoqué à la haine ou à la violence à l’égard de l’État d’Israël : Absolument. En embarquant ses citoyens dans des représailles sans fin qui provoquent contre eux des condamnations des instances internationales et du ressentiment, Netanyahou provoque à la haine contre les siens. Il mérite donc 5 ans d’emprisonnement et 100 000 boules d’amendes.
Queue de poisson : La Cour Pénale Internationale et la Cour Internationale de Justice comptent chacune un Français siégeant parmi ses membres éminents. Or, la CPI et la CIJ ont condamné l’action militaire sioniste. Donc la France ne peut promulguer de loi criminalisant la critique du sionisme, sans porter atteinte à son propre rôle dans la dénonciation internationale des dérives du sionisme. Cette loi à la con obligerait l’État français à récuser sa participation à toute institution susceptible de critiquer le sionisme.
Conclusion : La loi doit cibler les auteurs des crimes et infractions, pas en rendre responsables les Français charitables qui s’indignent. Le sionisme est une idéologie : il est critiquable. Le sémitisme est une condition ethno-confessionnelle : il ne fait l’objet d’aucune critique essentialiste. Passer de Talleyrand à le Rudulier est une punition suffisante.