Barnier veut 5 milliards : les maires refusent de passer à la caisse
10 octobre 2024 05:56, par Oulianov
Plus l’Europe se laisse voler, plus ses classes politiques et médiatiques deviennent atlantistes, bellicistes, poussant à la guerre contre la Russie (qu’elles ne sont d’ailleurs même pas en mesure de faire). Les États européens ont remplacé la Chine et l’Asie de l’Est dans l’achat de bons du Trésor américain.
Tout cela va de pair avec la financiarisation des prix : ce n’est pas le marché (rapport entre l’offre et la demande de biens) qui fixe les prix, mais les paris des opérateurs du marché (au travers des produits dérivés) qui n’ont aucun rapport ni avec la production, ni avec le réel commerce. Les prix sont définis par des entreprises financiarisées qui contrôlent les secteurs de l’énergie, de l’alimentation, des matières premières, des produits pharmaceutiques, etc., à partir d’une position de monopole ou d’oligopole absolu (les principaux actionnaires de ces entreprises sont toujours les grands fonds d’investissement). L’inflation qui a éclaté récemment est le résultat de la spéculation sur les prix et ne dépend en aucune manière de l’augmentation des salaires ou des dépenses sociales. Ainsi, ironiquement, l’Europe paie pour la politique visant à réduire à nouveau sa capacité de production , car elle paie deux fois la guerre, une première fois avec l’achat de bons du Trésor américain et avec les polices d’assurance qui permettent aux États-Unis de s’endetter, une deuxième fois avec l’imposition de la construction d’une économie de guerre (acceptée et accélérée) par des classes politiques suicidaires).