Scott Ritter : comment les Iraniens ont percé le dôme de fer israélien
6 octobre 2024 12:45, par ProtégeonslaPalestine L’Iran est en capacité technique de pulvériser Israël n’importe où, n’importe quand. Toutefois, ils n’en feront rien : l’Iran, lui, ne se prend pas pour Dieu. Il craint Dieu. Parce que la Russie et l’Iran craignent fondamentalement Dieu, ils opèrent en vertu d’une décence et d’un respect de la sacralité de toute existence humaine, même celle de l’ennemi, que le monde civilisé appelle communément LA LIMITE.
La limite est ce sens de la retenue qui fait que pour un Russe, un Ukrainien reste un être humain, et que pour un Iranien, un sioniste reste un être humain, dont la dignité demeure imprescriptible et non négociable. L’inverse est-il vrai ? Si les Iraniens voulaient véritablement faire perdre la face à Israël, ils l’auraient fait depuis des lustres. Saluons l’éthique du combat, le respect de la dignité de l’adversaire, la patience, et les procédures d’auto-contention des pays victimes du sionisme, qui prennent sur eux et sur le sang de leurs populations, pour ne pas donner le change et exercer des représailles implacables.
Il est loisible de se demander à partir de combien de centaines de milliers de meurtres chirurgicaux de civils, les malchanceux voisins de ces gens-là s’autoriseront à sonner la fin de la récré de la démence militaire d’un Israël qui ne reconnaît que ses propres droits et le droit forcé des autres à servir ses intérêts.
Stéphane Hessel, intellectuel juif, disait en janvier 2009 : « S’ils voulaient la paix, ils négocieraient avec le Hamas très facilement. Le Hamas serait tout disposé à revenir aux frontières de 1967, il l’a dit à de nombreux interlocuteurs [...] Israël n’a pas d’intérêt réel pour la paix. Ils veulent garder les colonies, ils veulent garder l’occupation. C’est ça qui est contraire au droit international. »
Moralité : Lorsque l’on joue avec un être immature, on feint de perdre pour éviter la crise et le caprice. On ouvre même la galette des rois pour repérer la fève et lui laisser la part idoine, de peur que l’irresponsable ne se roule parterre. Cette analogie laisse à penser que le mythe de la présomption de supériorité sioniste prospère, en réalité, sur la somme des inhibitions morales que s’imposent leurs victimes.